À Guingamp, les lycéennes de Pavie rencontrent leurs marraines
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Les marraines ont pu échanger durant deux heures avec leurs filleules de terminale. Treize binômes ont été constitués cette année. (Sandrine Herpe)
Des marraines, cadres d’entreprise, qui aident des élèves dans leur orientation. Voilà huit ans que l’opération Capital Filles est organisée avec succès au lycée Pavie, à Guingamp.
Le lycée Auguste-Pavie, à Guingamp, met en contact des professionnelles et des lycéennes dans le cadre de l’opération Capital Filles. Le but ? Faciliter les études supérieures des jeunes filles qui ont tendance à s’enfermer encore dans des rôles préétablis. Depuis décembre, les binômes ont commencé à échanger par mail, une rencontre en présentiel étant compromise.
En dépit du délicat contexte sanitaire et du protocole strict imposé, le contact entre marraines et filleules a bien eu lieu mardi 26 janvier, au sein du lycée. Une énorme satisfaction pour l’enseignante en charge du projet. « Nous avons dû composer avec la pandémie mais avons quand même réussi à mener le dispositif jusqu’au bout. Durant deux heures, nos élèves échangent en face-à-face avec leurs marraines, ce n’est plus virtuel », explique Béatrice Boulay.
Les binômes ont pu échanger en direct sur le projet professionnel de l’élève. (Sandrine Herpe)
Marraines demandées
À l’origine de Capital Filles, le constat que si les filles ont de meilleurs résultats que les garçons, elles s’engagent moins qu’eux dans les filières sélectives de l’enseignement supérieur. Le but est, ainsi, de réduire ce déséquilibre et d’accompagner les jeunes filles dans leur projet professionnel.
Depuis huit ans, le lycée Auguste-Pavie fait le lien entre marraines et élèves de terminale. Cette année, treize lycéennes ont été mises en relation avec autant de cadres d’entreprise. « Nous continuons à contacter les entreprises de la région car, malgré l’augmentation du nombre de marraines, certaines demandes de nos élèves n’ont pas pu, cette année encore, être satisfaites », complète l’enseignante.
Après un premier contact par mail, la rencontre entre Mila (à droite) et sa marraine, Hélène, ingénieur chez Orange, offre plus d’opportunité d’échanges. (Sandrine Herpe)
Supprimer les freins
Au côté de sa marraine, l’élève affine son projet d’avenir. Pour Mila, deux idées cohabitaient. « J’envisageais biologie ou anglais, deux domaines que j’apprécie. Avec ma marraine, on a découvert qu’il existe un parcours Biologie international qui combine les deux. Mon projet devient plus clair ». Pour les marraines, il s’agit surtout d’une envie de s’impliquer, d’être utile. « On se bloque nous-même alors que tout est possible, il n’y a pas de freins », ajoute Solenn, chef de projet chez Orange.